Les futurs disparus

L’exposition est un hommage aux humains qui disparaissent au quotidien et aux époques jadis rêvées qui sont maintenant des passés à raconter. Le récit des visages qui s’interchangent sur une terre qui se transforme et appartient à tous les temps.

« Des paroles de Mélanie Noël, comme une promesse sacrée, paroles qui accompagnent une photo de René Bolduc, ensemble ils nous proposent un dialogue, l’expression d’un désir de partage.

Cette rencontre de la photo et du poème, je la trouve généreuse et chaleureuse, c’est le désir réciproque d’échanger et d’offrir dans ce nouveau territoire une escapade d’impressions, de mystères et de rêves délaissés.

Au fond les images de René Bolduc et les poésies rêveuses de Mélanie Noël ne sont-elles pas ces murmures de l’inconscient qui réaffirme en chacun de nous ce sentiment profond que rien ne s’efface en soi des paysages, de l’espace, des visages, de ces instants arrachés à l’oubli. Les mots qui accompagnent chaque image de l’exposition métamorphosent l’illustration, ils sont la lecture intime et personnelle habitée de métaphores qui ont soif de vie.

On découvre cette part de mystère qui se dévoile sous nos yeux, les personnages, les montagnes des Appalaches, ceux et celles qui les habitent, l’espace, les lieux d’effacement qui se livrent dans une volonté de voir plus loin. Images et poésie s’évadent dans les pensées de la mémoire jusqu’à l’orée des forêts en nous-mêmes.

« Sans que rien de toi ne s’efface en moi » cette phrase évoque les récits de toute une vie, des mots précieux, un dernier écho qui se réfugie et s’embrasse dans le corps, les mains, le regard, défiant tout ce monde qui s’affaire sachant qu’un jour il disparaitra. Il nous restera alors les souvenirs qu’on dit tout bas, la réciprocité des gestes, des rencontres et ce besoin d’être de ce monde qu’on a jadis créé. Ce petit livre dans vos mains, c’est le dialogue de deux artistes qui nous font découvrir ce que Louky Bersianik appelait l’archéologie du futur.  »

- Richard Séguin

L’exposition a voyagé

  • Centre national d’exposition à Jonquière (2023)

  • Centre Yvonne L. Bombardier à Valcourt (2022)

  • Maison de la littérature à Québec 2020

  • Musée des Beaux-arts à Sherbrooke (2019)

  • Galerie La Sacristie à Saint-Venant-de-Paquette (2018)

Téléphonexquis

Téléphonexquis, ce sont 40 artistes qui s'inspirent les uns des autres afin que la création soit un exutoire collectif à l'image de nos réalités uniques vécues lors de la pandémie en 2020. Le nom se veut un mélange du jeu de téléphone arabe et d’un cadavre exquis

Le concept du Téléphonexquis est simple : il suffit de répondre en cinq jours à une œuvre que les commissaires, Mélanie Noël et Pascale Rousseau, vous envoient de la part d’un artiste, sans vous révéler son identité. Vous êtes un auteur? On vous envoie une œuvre visuelle et votre réponse doit être contenue dans un maximum de 200 mots. Vous êtes artiste visuel? Vous recevrez un texte auquel vous devrez répondre dans un carré de 20 x 20 pouces.

Ce défi, 40 artistes estriens ont accepté de le relever. Un thème s’est imposé de lui-même : l’année 2020 et tout ce qu’elle contient au point de vue sanitaire, politique, social, mais aussi intime et émotif. 20 artistes visuels, 20 artistes littéraires, pour ainsi rassembler une quarantaine de créateurs qui tissent ensemble le portrait de notre époque.

En résulte une œuvre collective en 40 tableaux, à laquelle s’ajoute une vidéo d’un duo de danse qui symbolise l’espoir de retrouvailles.

En ressortent un dialogue autant qu’une réflexion sur la fracture du temps, l’espace intérieur découvert, la limite de nos territoires, mais aussi le privilège de pouvoir y trouver refuge, l’absence d’ordinaire en parallèle avec la répétition des jours suspendus, la déchirure causée par les distances et l’importance de nos maisons relationnelles.

L’exposition a été présentée à la Galerie d’art Antoine-Sirois à l’Université de Sherbrooke, dans des lieux publics de la ville et à la Galerie G de br à Danville en 2021.

Le projet est une initiative de Pascale Rousseau et Mélanie Noël

20 artistes visuels+ 20 artistes littéraires = 40 artistes en quarantaine en 2020

Remous

Sylvain Leblanc et Mélanie Noël.

Il manie les pinceaux, elle, les mots. Espérant faire vivre des remous intérieurs, le duo brasse couleurs et poésie pour créer un univers qui tourbillonne. En surface ou en profondeur.

La poétesse et le peintre cherchent à faire le parallèle entre l’eau, source de vie, et les rapports humains intimes. Ils sondent l’étendue de ces eaux où l’on se trempe jusqu’aux os pour en apprivoiser les courants qui nous emportent parfois dans des lieux inexplorés de l’être.

L’appel à prendre le large de soi. L’approche et l’éloignement des rives de l’autre. Une fluide indépendance qui s’entremêle à la dépendance affective et sociale qui s’enracine dans la quotidienneté de nos vies. Le rebond, aussi. Ce rebond vécu après avoir touché le fond. Et le bien-être de se laisser flotter, à l’occasion, à la dérive. Sans but précis.

L’exposition est présentée à la Maison des arts et de la culture de Brompton en 2020.

Vernissage